Charles III a choisi le plat «signature» qui, comme le veut la tradition en Angleterre, marquera les célébrations liées à son couronnement.
Non, «cérémonie fastueuse» ne rime pas forcément avec «cuisine gastronomique». Alors que la date du couronnement du roi Charles III se rapproche à grands pas, la famille royale a levé le mystère sur le plat qui sera dégusté par les invités de la cérémonie, le 6 mai prochain, et par les Britanniques qui le souhaitent. Dans une vidéo publiée sur le compte Twitter officiel de l’institution, le 17 avril, le mets est révélé : le plat signature de l’événement sera une quiche.
Des légumes verts – épinards et fèves – de la crème fraîche, des œufs, du cheddar… Le tout agrémenté d’une once d’estragon. Voilà les ingrédients somme toute basiques que cette «coronation quiche» nécessite. Sur la vidéo, une cheffe du palais – le monogramme royal «E II R», hommage à la reine Elizabeth II, orne sa blouse – s’affaire aux fourneaux pour le réaliser. Les réactions enthousiastes des internautes ne se sont pas fait attendre : «Ça a l’air délicieux» «Je vais essayer», «Ça a l’air fantastique !», ont-ils réagi… Il n’y a pas l’ombre d’un doute : la quiche a fait consensus.
Une recette végétarienne et accessible
Le nouveau souverain et son épouse, qui ont choisi en personne cette recette, ont été vigilants à ne pas trahir leurs principes. À commencer par le fait qu’il s’agit d’un plat végétarien. Charles III, pour qui la cause environnementale est chère, n’a jamais caché son engagement à cet égard : le roi s’astreint en effet, deux fois par semaine, à se passer de viande et de poisson.
Selon la tradition anglaise, chaque événement royal a son plat signature. Les Britanniques sont ainsi encouragés à reproduire la fameuse recette lors des «coronation big lunches», de «grands déjeuners de couronnement» au cours desquels ils peuvent se réunir entre voisins, le week-end de la cérémonie. Dans un contexte inflationniste (+10,4% sur un an, selon l’Office National des Statistiques) où les salaires ne permettent plus à de nombreux Britanniques de vivre – 39% de la population est considéré comme pauvre, comme le souligne l’Insee – une recette accessible était plus que la bienvenue.
Pour six personnes
Dans un moule de 20cm de diamètre.
Pour la pâte à tarte:
- 125 g de farine blanche
- 25 g de beurre froid, coupé en petits carrés
- 25 g de saindoux (ou beurre à rôtir)
- 2 cuillères à soupe de lait
- Une pincée de sel
Pour la garniture:
- 125 ml de lait
- 2 œufs
- 175 g de crème entière
- 100 g de cheddar râpé
- 180 g d’épinards cuits, légèrement hachés
- 180 g de fèves ou de fèves de soja cuites
- 1 cuillère à soupe d’estragon finement ciselé
- Poivre et sel
Tamisez la farine et le sel dans un bol. Ajoutez le beurre et le saindoux, avant de mélanger à l’aide de vos doigts.
Lorsque la texture devient farineuse et sableuse, ajoutez le lait petit à petit. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte. Recouvrez et réservez au frigo durant environ 30 à 45 minutes.
Préchauffez votre four à 190 degrés Celsius. Farinez votre plan de travail, avant d’étaler la pate au rouleau pour qu’elle forme un cercle d’environ 5 mm d’épaisseur. Déposez votre pâte au centre du moule, afin d’en tapisser le fond de manière uniforme. Veillez à ne voir aucun trou, afin que la garniture ne puisse pas couler dans le moule.
Recouvrez et laissez poser pour 30 minutes supplémentaires, au frigo.
Déposez une tranche de papier sulfurisé sur la pâte, ajoutez les fèves et cuisez au four durant 15 minutes. Puis, retirez le papier sulfurisé et les fèves.
Réduisez la température du four à 160 degrés.
Battez les œufs, le lait, la crème et les herbes.
Saupoudrez la pâte de la moitié du fromage râpé, puis déposez-y les épinards et les fèves. Versez ensuite le mélange d’œufs, de lait et de crème par-dessus. N’hésitez pas à mélanger légèrement à l’aide d’une spatule, afin que les ingrédients soient bien répartis.
Dispersez le reste du fromage râpé par-dessus le tout.
Placez au four et cuisez durant 25-35 minutes, jusqu’à obtenir une belle couleur dorée.
Je popote 